Clairière UXELLIA

NOTRE CLAIRIERE UXELLIA CELEBRERA AMBIUOLCAIA LE 24 FEVRIER 2024 è.v.

Présence du Druidisme (2)

II. Les enjeux

Il y a plusieurs attitudes face à la vie.

Celle qui considère que "tout est bien dans le meilleur des mondes" et qu'il n'y a pas à intervenir dans le coeur des choses, car tout est parfait.

 

Celle qui considère que, décidément, tout va de mal en pis, et que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.

 

Et, entre ces deux extrêmes, il y a toutes les nuances, entre ceux qui vivent le paradis sur Terre (cela existe !) et ceux qui vivent un véritable enfer: il y a une humanité, certes souffrante, mais qui lutte pour arracher, bribe par bribe, un peu de lumière, un peu de sagesse, un peu de liberté (dans le langage alchimique médiéval, cela s'appelle le purgatoire).

 

Les sages nous disent que dans la pensée divine, il ne peut y avoir que la perfection: donc, l'être humain, dans son Principe, est parfait. Mais alors, pourquoi la souffrance ? Pourquoi la nécessité d'une évolution (Cercle d'Abred) ?

 

D'autres sages, qui expriment la doctrine dite "gnostique", affirment que l'involution et l'incarnation de l'être humain dans la matière a été volontaire, à l'origine des temps, et qu'elles répondent à un désir de connaissance par l'expérience sensible vécue. La manifestation (la création) et l'évolution seraient donc les moyens par lesquels l'esprit se révèle à lui-même, par le double mouvement d'extériorisation et d'intériorisation. Là se situe l'une des grandes clefs qui permettent de comprendre les mystères de la conscience et du destin.

 

La multiplicité est un phénomène extérieur. L'Unité est intérieure. Nous sommes conscients de la multiplicité que représente l'univers de la manifestation, parce que nous portons, en nous-mêmes, un "centre" de conscience, intérieur, informel, non-conditionné, qui, tel une pellicule photographique vierge, nous révèle la réalité qui nous entoure - et cela à travers les phénomènes de perception dont notre corps est le support actif. Le corps humain est l'intermédiaire entre le monde extérieur et le monde intérieur. C'est pourquoi l'équilibre du corps humain - la santé naturelle - est déterminante pour une vie spirituelle harmonieuse.

 

Revenons à notre monde, puisque c'est là où se joue le jeu cosmique du double mouvement d'involution et d'évolution.

 

La science nous confirme que toutes les parties de l'Univers sont solidaires, et que le moindre phénomène peut avoir des répercussions à des milliers, des millions d'années-lumière de distance. Aussi, bien que notre planète ne représente, en masse, qu'une quantité négligeable, infinitésimale, par rapport à l'intégralité de la méta-galaxie (c'est le nom que donnent les savants à l'Univers total comprenant toutes les galaxies existantes, connues ou inconnues), l'équilibre de notre Terre conditionne, dans une certaine mesure, l'équilibre de tout le système solaire, et de toute la galaxie.

 

Nous reviendrons sur ce sujet à propos de la question des civilisations extra-terrestres qui interviennent quelquefois sur notre plan.

 

La Tradition affirme par ailleurs que l'être humain peut avoir une influence déterminante sur l'évolution de notre planète. Non seulement sur l'évolution matérielle, par le biais des aménagements superficiels et des réalisations dites "civilisées" qui ne durent qu'un temps (villes, infrastructures, etc.), mais également, et surtout, sur le destin du Logos planétaire, autrement nommé "le feu des profondeurs", qui est l'un des grands moteurs de l'activité bio-psychique de la surface terrestre et de l'activité humaine en particulier.

 

Il y a donc interaction entre l'Homme et la Terre, entre la Terre et le Cosmos, entre le Cosmos et Dieu (quelque soit le nom qu'on lui donne, en son unité monothéiste ou sa multiplicité polythéiste).

 

Et cette interaction se manifeste sous la forme de ce qu'on appelle les hiérarchies spirituelles dont l'échelle, prenant sa source dans l'Incréé et se matérialisant dans les forces de la Nature et les forces nucléaires, se déploie depuis les plans les plus subtils de ce qu'on appelle l'Esprit, jusqu'aux plans les plus denses de ce qu'on appelle la Matière.

 

Entre l'Esprit et la Matière, il n'y a aucune coupure, aucune différence de nature: il n'y a qu'une différence de degré.

 

Il n'y a qu'une vibration universelle - qu'un Logos - mais différents taux vibratoires, différentes densités, différentes formes, différents langages ...

 

Depuis quelques millions d'années qu'il y a des humains sur Terre, qu'ont-ils fait de leur planète ? Probablement le meilleur et le pire. Nous connaissons les traces de très hautes civilisations où notre Tradition druidique prend une partie de ses sources (sur le plan horizontal du Temps, l'essentiel se situant toujours hors du temps, se percevant par la verticale de la transcendance, de l'éternel présent.

Ces civilisations disparues ont témoigné du meilleur et aussi du pire qui a valu leur destruction.

 

Qu'en est-il aujourd'hui ?

Ce n'est pas le pessimisme, mais la lucidité, qu nous permet de dire que les tendances actuelles de notre vie planétaire nous mènent tout droit au désastre si rien ne devait changer. Jamais les forces de la Matière n'ont été aussi puissantes, jamais l'intoxication des esprits aussi systématique et subtile, jamais la Nature aussi fortement menacée par une pollution multiforme.

 

La cause de cet état de fait est dans toutes les manifestations d'égoïsme que révèlent les ambitions de personnes ou de groupes d'intérêt: d'où la lutte mondiale économique, politique, idéologique. Si l'humanité veut survivre à ses divisions meurtrières, il faudra que prévale l'esprit de solidarité et d'altruisme. Les événements eux-mêmes y obligeront, à moins que l'humanité ne préfère le suicide collectif - solution que nous espérons invraisemblable.

 

Il est évident que les luttes idéologiques - même sous la forme, parfois édulcorée, de débats philosophiques ou religieux - viennent de l'égoïsme et du désir de protéger les ambitions partisanes, ce qui se traduit immanquablement par l'incompréhension mutuelle, le mépris et la haine. Haine aqgravée aujourd'hui par la souffrance des peuples sous-développés et des minorités, trop longtemps exploités, mais dont la souffrance actuelle est également exploitée à des fins partisanes qu n'ont rien à voir avec l'humanisme.

 

Quant à la pollution, produit d'un usage abusif et déséquilibré des ressources naturelles et de la technologie (toujours dans un but de puissance matérielle), elle n'est pas un mythe moderne mais une réalité concrète dramatique.

 

La pollution atmosphérique, la pollution des eaux, la pollution chimique des terres cultivées, ont atteint des proportions telles que leur solution réclamerait des mesures plus urgentes et vitales à l'échelle planétaire et mondiale, que ne le sont tous les autres problèmes, économiques et politiques qui continuent à préoccuper nos gouvernants en priorité, comme s'ils étaient aveuglés par les échéances mortelles d'une implacable spirale descendante.

 

Prenons simplement l'exemple de la prolifération nucléaire (centrales atomiques et armements): face à cette situation qui déséquilibre dangereusement l'harmonie vibratoire de la planète, la sagesse même devient insuffisante: il ne suffit plus de prendre des "mesures" pour empêcher tout conflit atomique, ni de veiller à la sécurité des centrales nucléaires. Les rayonnements de mort sont là. Notamment sous la forme de déchets de l'industrie nucléaire, déchets qui resteront radioactifs pendant des millénaires...

Et aucune solution ne nous permet de nous en débarrasser...

 

La seule solution serait: une véritable transmutation, de nature alchimique, qu permette d'élever le taux vibratoire de la planète et d'annuler ainsi les effets nocifs d'un excès de rayonnements ionisants. Une telle transmutation ne peut s'opérer que par la force spirituelle, en commençant par soi-même...

 

Ni le monde, ni la civilisation occidentale, ni le tiers-monde, ne peuvent être sauvés par la politique. Mais ils peuvent l'être par la Spiritualité. Non pas une spiritualité à l'eau de rose, mais une conscience éclairée par la science spirituelle, qui n'est autre que la connaissance des réalités.

 

Il y a dans toutes les "factions" quelques hommes et femmes sincères et dont les intentions sont pures. Quelle que soit leur "étiquette", certains seront sensibles aux arguments de la sagesse, et réceptifs aux rayonnements spirituels transcendants qui opèrent la transformation subtile des consciences, vers davantage de Lumière.

Un des aspects de la mission d'un groupe (parmi d'autres) tel que le Collège Druidique des Gaules, est de véhiculer cette sagesse et d'aider les êtres à se préparer aux plus hautes initiations.

 

Le Druidisme est l'écologie avant la lettre. La science druidique des influences cosmiques et naturelles sur l'être humain est rejointe par la science contemporaine qui redécouvre l'influence du milieu sur toute forme de vie. C'est ainsi que la Tradition, naguère réputée "dépassée" redevient d'"avant-garde".

 

Le rayonnement du Druidisme s'étend surtout - dans l'espace-temps - sur les contrées anciennement celtiques, mais il n'y a aucune exclusive: la sagesse ne connaît aucune frontière. Et si le Druidisme est la quintessence du Celtisme, promouvoir ce dernier n'est pas agir contre d'autres peuples ou d'autres ethnies. Bien au contraire, c'est promouvoir la fraternité universelle. C'est promouvoir un peuple sain, équilibré et ouvert, dont le rayonnement et l'exemple doivent contribuer à l'évolution positive de toute l'humanité.

Les aspirations du régionalisme ne sont pas contradictoires avec les aspirations du mondialisme: au contraire, elles sont complémentaires . Un organisme vivant est en bonne santé (ce que devrait être notre planète) lorsque chaque organe est sain.

 

Toutes les ethnies, toutes les traditions, contribuent à préparer l'avènement d'un "homme nouveau", dont le destin cosmique échappe peut-être encore à notre entendement.

Nous pouvons percevoir les signes d'un renouveau, et c'est pourquoi, dans le concert des espérances, le Druidisme ne doit pas faillir à sa tâche. Toutes les vérités cachées sortent de dessous le boisseau. Nous vivons l'époque où "il n'est rien de caché qui ne doive être découvert". Ceci se constate sur tous les plans: scientifique, social, spirituel ...

 

Les peuples sont, pour ainsi dire, "acculés" aux prises de conscience.

 

Il y a un espoir. Nous le portons en nous-mêmes, dans la sérénité.

 

Jakez ar Gwenn

 



17/11/2014
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