Clairière UXELLIA

NOTRE CLAIRIERE UXELLIA CELEBRERA SAMONIOS LE 27 OCTOBRE 2024 è.v.

L'enseignement de la Clairière Uxellia

L'enseignement de la Clairière Uxellia

 

Notre enseignement est à la fois oral et écrit.

 

Oral, car selon la Tradition et nous voulons bien le croire, les Druides n'enseignaient qu'oralement, s'interdisant de confier à l'écriture leurs préceptes moraux, leurs concepts philosophiques, ou les fondements mêmes de leur Spiritualité. Sans parler, bien entendu, de leurs connaissances concernant le Monde et l'Univers au sens large, connaissances qu'il est autorisé de qualifier de scientifiques.

 

Écrit, car dans notre monde moderne, où tout va vite, de plus en plus vite, et où l'on a continuellement quantités de choses à apprendre, y compris dans le cadre de la vie courante, il est bon d'avoir un support matériel auquel se référer, et que l'on aura à cœur d'enrichir par ses propres recherches et découvertes.

 

Mais tout d'abord, dans un premier temps, le membre de la Clairière, en tant que "sympathisant", participe à des entretiens au cours desquels il doit s'attacher à s'imprégner de la tradition celtique, de la philosophie et de la spiritualité druidiques. Il doit par exemple connaître la filiation à laquelle appartient notre Clairière, son histoire, les prières druidiques, etc.

Il assiste à certaines cérémonies, certaines célébrations, celles qui ne sont pas réservées aux membres du Cercle et aux dignitaires.

 

Le jour vient où doit se dessiner l'orientation à prendre au cours de la progression future: Barde ou Vate.

Cette période, assimilable à un temps de probation, et qui est variable en fonction de l'individu, a pour but, pour lui, de s'assurer que la voie du Druidisme correspond bien à ce qu'il en attendait, et pour nous, qu'il a le désir d'apprendre, la motivation suffisante, et la constance nécessaire pour poursuivre dans cette voie.

 

Revenons à l'enseignement, tout en rappelant que si le Druidisme est avant tout Spiritualité, il s'appuie néanmoins sur l'acquisition de la Connaissance des lois de la Nature (au sens spirituel ou mystique du terme), de ses rythmes, de la présence de l'esprit divin en elle sous toutes ses formes (les dieux et les déesses), afin de s'harmoniser avec elle. La Nature étant considérée comme la Grande Mère, la Grande Déesse.

 

L'enseignement oral est dispensé lors des réunions au sein de la Clairière, mais commence par des entretiens avec le Druide enseignant.

Au cours de ces entretiens, différents sujets sont abordés, des textes sont commentés, des exercices pratiques sont proposés et dirigés, un aperçu est donné de ce qui constitue ce que l'on peut appeler "la matière druidique".

 

La partie écrite de l'enseignement se présente sous la forme de documents remis au cours de ces réunions.

Ces documents ne constituent pas un enseignement à proprement parler, mais plutôt un support de réflexion ou de méditation, un point de départ à partir duquel le Cheminant va orienter ses méditations et ses recherches, et disons même, son apprentissage. Il peut s'agir par exemple des prières druidiques prenant leur place autant dans la vie quotidienne que dans les cérémonies ou les célébrations de la Clairière, que de textes de référence de la mythologie celtique ou de la Spiritualité druidique elle-même.

 

L'enseignement, et le mode d'enseignement, diffère naturellement en fonction du degré atteint et de la voie choisie.

 

A ce sujet, rappelons quels sont ces degrés.

 

Dans un premier temps, le sympathisant se trouve dans le cercle extérieur de la Clairière. Il n'a aucune fonction particulière. Suite à sa demande d'intégrer la Clairière, il participe aux entretiens avec son Druide enseignant, et il se rend, s'il en a la possibilité, aux cérémonies auxquelles il est invité.

 

S'il confirme sa demande et s'il poursuit sa recherche, il est ensuite admis comme "Disciple Investi" au cours d'une cérémonie au cours de laquelle on lui remet sa saie, de la couleur de la voie choisie (bleue pour les Bardes, verte pour les Vates). Il devient le "Marcassin", c'est-à-dire l'élève, de son Druide, désigné alors comme son "Sanglier". Ces deux appellations sont tout à fait traditionnelles.

Il est demandé au Disciple investi d'apprendre et de chercher en fonction des axes qui lui sont proposés, mais une grande partie de cet apprentissage est commun aux deux voies.

 

Plus tard, viendra son intronisation comme Barde ou Vate, lorsqu'il sera constaté le niveau atteint dans l'acquisition des connaissances, la persévérance dans l'étude, et la participation aux activités de la Clairière.

 

Nous avons déjà traité des spécificités de ces deux voies, mais il n'est pas inutile d'y revenir ici.

Disons pour commencer qu'elles ne sont pas intrinsèquement différentes, mais qu'elles se complètent l'une l'autre.

On peut dire d'une manière assez schématique, que la voie du Barde est celle de l'Art, et celle du Vate celle de la Science.

Si le Barde s'occupe des arts, d'histoire, de symbolisme, le Vate, lui, est plus spécialisé dans les sciences exactes, la guérison, les plantes, la radiesthésie, le magnétisme.

 

En réalité, ils s'attachent tous deux à approfondir notre Tradition en ses diverses expressions, à connaître l'histoire des pays celtes et leurs diverses coutumes et traditions, le sens des prières et des célébrations, tout en approfondissant les aspects particuliers avec lesquels ils se sentent en harmonie et résonance: l'inspiration de l'Awen est leur meilleure ligne de conduite, et le travail personnel leur seule garantie de progression et d'épanouissement.

 

Contrairement à ce qui se fait par ailleurs, il n'y a pas grade d'Eubage, étape intermédiaire placée par certains Collèges avant le Druidicat.

Il faut savoir que ce grade d'Eubage ne correspond strictement à rien, puisque ce terme provient du vieux nom Euhage (confirmé par Emile Littré) qui, chez les Gaulois, désignait celui (ou celle ?) qui exerçait ses dons de voyance et de divination, et qui avant tout, étudiait les sciences telles que la  médecine et l'astronomie.

 

On voit donc qu'il y a grande similitude avec la fonction du Vate: c'est tout à fait normal, puisqu'il s'agit d'une seule et même fonction.

De plus, si l'on s'en réfère aux sources anciennes (Jules César par exemple), on apprend que le terme Eubage désignait ceux des Druides plus particulièrement en charge de la divination et de l'astronomie.

Parce que pour les anciens, le terme Druide recouvrait l'ensemble des devins, légistes, thérapeutes, enseignants, astronomes, prêtres.

Ce qui a été appelé Eubage était donc une subdivision de la classe des Druides.

 

La même remarque s'applique au sujet du mot Ovate, qui n'existait pas plus, puisqu'il s'agit là aussi d'une mauvaise interprétation et transcription du terme grec correspondant au mot Vate. Il suffit de lire César et les auteurs anciens pour constater qu'il faut employer le terme Vate, et rien d'autre.

Donc, pas de "temps de réflexion, de stabilisation, d'assimilation et d'intégration des connaissances acquises avant d'assumer pleinement la charge de Druide" comme on peut lire ou entendre par ailleurs, et qui prête à sourire.

 

Enfin, lorsqu'il ou elle en est jugé(e) digne par son Druide enseignant ou par le Conseil des Druides, le Barde ou le Vate est élevé(e) à la dignité de Druide.

 

Au cours d'une cérémonie au cours de laquelle seuls les Druides sont présents, il lui est solennellement et symboliquement "ouvert" la bouche, signifiant par là que dorénavant, il lui est autorisé et demandé d'enseigner à son tour, de répondre à celles et ceux qui feront appel à lui, quelles qu'en soient les circonstances et, naturellement une fois de plus, dans la mesure du possible, et d'ouvrir sa propre Clairière.

 

Le Druide est l'autorité de la Clairière. Il en est "l'âme", s'il nous est permis de nous exprimer ainsi. Il est celui qui enseigne, et en tant que sacerdote, préside aux cérémonies, publiques ou privées, aux célébrations, et autres rituels.

Le Druide antique était le juriste, l'arbitre, le conseiller, l'enseignant, le célébrant, le thérapeute. Mais nullement le strict équivalent du prêtre comme certains se plairaient à croire ou à faire croire. S'appuyant sur ses connaissances de l'astronomie et des cycles, c'est lui qui décidait de la date des célébrations, et qui les autorisait.

 

Le Druide contemporain explique, enseigne, préside ou dirige les cérémonies telles que présentation aux éléments (l'équivalent du baptême), mariage, ou cérémonie funèbre. Bien qu'étant lui-même un éternel Chercheur, il maîtrise tous les aspects de la Religion et de la Spiritualité druidiques, et de la Tradition celtique.

 

L'enseignement de la Clairière Uxellia est destiné à mener à ce but, religieux et sacerdotal.

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Juste une petite remarque d'ordre général pour terminer.

D'après César, la durée des études des Druides de la belle époque était de vingt ans. Est-ce une image, ou fut-ce la réalité ?

Toujours est-il qu'aujourd'hui, les choses sont différentes car parvenus à l'âge adulte, nous avons déjà parcouru l'enseignement primaire, secondaire, supérieur.

Si l'on ne compte que du CP à la classe Terminale, nous dénombrons déjà douze années, au cours desquelles nous amassons des connaissances en tous genres dépassant, et de loin, ce que pouvaient apprendre les "Marcassins", ou "Mabinog" de jadis. Seulement, les sujets sont très différents, et les méthodes d'apprentissage également. Donc, pas de comparaison possible.



21/04/2013
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