Le Collège Druidique des Gaules aujourd'hui
Le Collège Druidique des Gaules aujourd’hui
Histoire
Inutile de rappeler par le détail l’histoire du Collège Druidique des Gaules depuis sa création. Juste quelques points de repère…
Comme chacun sait, notre Collège, initié par Paul BOUCHET (/|\BOD KOAD), d’une façon informelle dans les années 40 (de par sa rencontre en 1942 avec Phileas LEBESGUE, /|\AB GWENC’HLAN), puis officiellement créé en 1966 par dépôt de ses statuts en préfecture, ensuite deux fois transféré au fil des années, la seconde en 2003 au domicile de /|\VOSEGUS.
A sa suite, c’est /|\KAD FEAL qui en a assumé la charge.
Enfin, après une petite période de sommeil, le Collège a été réactivé par /|\ARZH GADARN, son actuel Président et Grand Druide, ses statuts ayant été officiellement réactualisés et déposés en 2024 en Préfecture des Yvelines.
Nous avons actuellement deux Clairières au sein du CDG :
- La Clairière Morgane, dirigé par /|\KAD FEAL, dans les Hauts de France
- La Clairière Uxellia, dirigée par /|\ARZH GADARN, dans les Yvelines
Enseignement
Il ressort de ses derniers statuts, que les actuels objectifs du Collège sont :
Etudier et rechercher tous éléments historiques, archéologiques et linguistiques ayant trait à la civilisation celtique et gauloise et sur la religion des druides ; organiser des cérémonies druidiques d’après les narrations des auteurs antiques ; rédiger et diffuser des monographies d’enseignement à destination des membres de l’association.
Nous considérons que ces trois éléments « historique », « archéologique », et « linguistique », sont les piliers incontournables pour toute démarche sérieuse de prise de connaissance et d’approfondissement des connaissances de la matière celto-druidique.
L’enseignement en Clairière
Il est naturellement à la fois oral et écrit.
- Oral lors des réunions de Clairière et lors des cérémonies.
- Ecrit par le biais de monographies destinées aux membres de la Clairière, qu’ils vont devoir étudier et travailler, et dont il sera débattu lors de ces réunions. Ces documents écrits sont une base, un socle commun aux membres, qu’ils choisissent la voie du Barde ou celle du Vate.
Les symboles
- Croix druidique
- Tribann
- Rouelle
- Triskell
Saies et couleurs
Le CDG s’affirmant de la Filiation IOLO MORGANWG, les saies sont des couleurs traditionnelles depuis sa fondation :
- Barde bleue
- Vate verte
- Druide blanche
Les Disciples, avant d’être admis dans le Cercle au cours du rituel les faisant Disciples Investis, ne portent aucune saie.
Lors de la cérémonie en faisant des Disciples Investis, leur est remise la saie de couleur correspondant à la voie qu’ils ont choisie, bleue ou verte comme décrit précédemment. Mais sans bandeau, ni voile, ni Croix Druidique en sautoir. Ils ne pourront les porter qu’à partir de leur intronisation, Barde ou Vate.
On peut lire – ou relire – ce que le Collège Bardique des Gaules par la voix de son co-fondateur Jacques Heugel nous dit de façon assez poétique quoique réaliste néanmoins :
« le blanc, qui appartient aux druides, conservateurs du trésor spirituel ; le vert, réservé aux ovates, qui se penchent sur le monde et ses secrets ; le bleu, réservé aux bardes, dont la voix monte vers le ciel. »
Grades :
- Disciples investis Bardes
- Disciples investis Vates
- Bardes intronisés
- Vates intronisés
- Druides
Notons que n’est plus utilisé le terme Ovate, mais Vate, comme par une grande partie de nos confrères. En effet, Vate est la véritable forme, du latin vates (devin, prophète), du grec ancien οὐάτεις qui se prononce ouáteis. En gaulois (comme en grec d’ailleurs) vates se prononce wates (ouates).
Historiquement, médecins, devins, ils étaient chargés de la célébration des sacrifices, donc de l’aspect matériel du culte, de la médecine.
On en a d’ailleurs tiré le verbe vaticiner : prophétiser, enseigner comme un homme inspiré, avec l’autorité d’un oracle (cf le Gaffiot bien connu des latinistes).
De la même manière, le grade intermédiaire d’Eubage n’existe plus, car ne correspondant à rien, et découlant d’une mauvaise interprétation de l’ancien terme, le bas latin euhage, mal compris et transcrit eubage.
Comme il se situait, au sein de la hiérarchie, entre les Druides et les Bardes, au vu de ses fonctions, il est donc normal de l’assimiler au Vate, mais plus encore, au Sacrificateur.
Les célébrations
Nous célébrons les huit fêtes de la roue de l’année, auxquelles, comme il se doit, nous conservons les noms gaulois :
- Samonios (les trois nuits de rencontre avec les pères, “nuit du nouvel an”)
- Genimalacta (sommet de dureté, nativité, solstice d’hiver)
- Ambiuolcaia (lustration, “autour du lavage”)
- Satios (sommet allègre, semence, équinoxe de printemps)
- Belotennia (les feux resplendissants)
- Mediosamonios (sommet champêtre, solstice d’été)
- Lugunaissatis (l’assemblée de Lugus, commémoration de Lug)
- Tiocobrixtio (sommet d’abondance, brume épaisse, équinoxe d’automne)
Les rituels initiatiques et les Intronisations
- Entrée dans le Cercle
- Investiture de Disciple
- Intronisation d'un Barde ou d'un Vate
- Intronisation d'un Druide
Les rituels familiaux
- Présentation aux Eléments
- Fiançailles
Dans la vie profane, les Fiançailles ne sont plus guère usitées. D’ailleurs, aucune demande ne nous a encore jamais été faite dans le cadre du Druidisme
- Mariage
Il est à noter que légalement, on ne peut procéder à un tel rituel que si le mariage civil a déjà été célébré et enregistré en Mairie
- Obsèques
- Protection
La vie au quotidien, les prières
Dans la vie courante, aucune obligation alimentaire ni dans la façon de s’habiller.
Le secret n’est pas requis quant à l’appartenance au Collège, bien au contraire, exception faite pour ce qui est dit et traité lors des réunions d’enseignement et lors des cérémonies “fermées” (comme Samonios).
Les prières :
- Prière aux Dieux et aux Déesses
- Grande Prière des Druides
- Prière aux Esprits Celtes
La langue gauloise
Nous sommes le Collège Druidique des Gaules. Il est donc normal que tout comme nous employons les noms gaulois des célébrations, nous ayons à cœur, d’une part à utiliser la langue gauloise pour les noms des célébrants, et d’autre part de prononcer les prières, en cours de cérémonies, en gaulois, traduites en français phrase après phrase afin que tous les participants puissent suivre.
Pour autant, nous admettons que nous ne soyons pas tout à fait sûrs de notre prononciation. Les dieux et les déesses voudront bien nous pardonner, car ils comprendront fort bien notre intention.
C’est tout au moins ce que nous souhaitons.
Quelques Célébrants en fonction des rituels) :
- Gutuater druide officiant, instructeur (prêtre invocateur)
- Udcantarios invocateur, chanteur
- Adbertomaros sacrificateur
- Connedos gardien
- . . . . . .
Les sources disponibles :
Textes antiques, témoignages d’auteurs latins et grecs :
- Diodore de Sicile (Bibliothèque historique) ;
- Strabon (Géographie) ;
- Pomponius Mela (De Chorographia) ;
- Lucain (La Pharsale) ;
- Pline l'Ancien (Histoire naturelle) ;
- César (Commentaires sur la Guerre des Gaules) ;
- Posidonios d'Apamée.
Textes irlandais et gallois, écrits du VIIIe siècle au XVe siècle :
- Cath Maighe Tuireadh (Bataille de Mag Tured) ;
- Tochmarc Etaine (Courtise d’Etain) ;
- Táin Bó Cúailnge (Razzia des Vaches de Cooley) ;
- Lebor Gabála Érenn (Livre des Conquêtes) ;
- Mabinogion gallois.
Ecrits du druidisme contemporain dont :
- Iolo Manuscripts de Iolo Morganwg (parus en 1848) ;
- Barddas de William Ab Ithel (parus en 1862) ;
- Barzaz Breizh de Théodore Hersart de La Villemarqué (paru en 1839).
- Nombreux travaux récents sur les Celtes, les Gaulois, les Druides…
- Triades bardiques transcrites par Philéas Lebesgue (puis reprises par d’autres)
- En général, écrits de /|\ Ab Gwenc’hlan (Philéas Lebesgue) et de /|\ Bod Koad, et bien d’autres pas forcément du monde druidique
Archéologie :
- Traces et vestiges d’implantations de villages celtiques et de sanctuaires druidiques
- Tombes supposées de Druides (rares)
- Calendrier de Coligny
- De façon anecdotique, un certain nombre de tablettes de défixion (defixio)
Maintenant :
Le Collège Druidique des Gaules demeure fidèle à la pensée de son fondateur le premier Grand Druide /|\BOD KOAD, et de ses successeurs.
Cette pensée, cette voix, on les trouve autant dans les ouvrages “Science et Philosophie des Druides”, “Le Mystère de Perrière les Chênes”, que dans le “Bulletin du Collège Druidique des Gaules” devenu “Ar Gaël”.
Nombre de signatures sont particulièrement inspirantes comme celles de /|\Cernunnos, /|\Uxellia, /|\Ker Peoc’h, /|\Plac’h Doué, …
Nous ne pouvons omettre bien sûr les romans inspirés de /|\AB GWENC’HLAN (Philéas LEBESGUE) dont nous conseillons vivement la lecture.
Les premiers à recommander étant bien entendu “Mes Semailles” (où il nous parle de Samonios, de Lug, du calendrier de Coligny, des Druides, de l’Awen, …) et “L’au-delà des grammaires”. Car s’ils sont assez souvent cités, qui les a vraiment lus ?
Pour autant, nous ne nous contentons pas de transmettre et retransmettre la parole de nos Anciens, ce que nous avons lu, entendu, ce qui nous a été enseigné. Mais nous enrichissons tout ce legs de nos apports personnels, de nos découvertes et de nos propositions incluses dans nos enseignements. Et surtout de notre pratique.
Il y a tellement de Chemins à parcourir, tout en demeurant fermement enracinés dans notre Tradition.
/|\Arzh Gadarn
Grand Druide
Collège Druidique des Gaules