Clairière UXELLIA

NOTRE CLAIRIERE UXELLIA CELEBRERA SAMONIOS LE 27 OCTOBRE 2024 è.v.

Renouvellement !

 

Nevezadur !

 

ATENOUXTIo !

 

Ces deux termes, le premier en langue bretonne, le second en langue gauloise (le vieux celtique comme on a l’habitude d’ainsi le désigner), signifient tous deux le Renouvellement.

La racine du premier : nevez, signifie « nouveau » s’il est pris comme adjectif, et « renouveau » si c’est un substantif.

La racine du second, que l’on retrouve gravé sur le Calendrier de Coligny, est ATENOUX, la nouvelle lune.

Le renouvellement est un principe général, concernant à la fois le monde dans lequel nous vivons, les civilisations, les sociétés humaines, aussi bien que l’Homme lui-même.

Ce principe est d’ailleurs le fondement et la caractéristique même d’Abred, l’un des Cercles de la Croix Druidique.

Abred, le Cercle de la Nécessité, le plan sur lequel se développe la vie humaine, sa pérégrination, ses épreuves, sa progression vers le Gwenved. C’est donc le Monde des Epreuves, de la Fatalité, le « lieu », qu’il soit ou non symbolique, où s’enchaînent les incarnations censées, si elles sont surmontées et comprises, amener l’être progressivement purifié vers la perfection du Gwenved.

 

Toute vie terrestre, sur notre plan d’existence, de durée variable selon les individus, est suivie d’une période de mort physique nécessaire avant l’incarnation suivante, et donc au renouvellement.

Voyez la Nature, les arbres, les fleurs, les végétaux.

 

Nous assistons donc à une alternance de vie consciente incarnée et de vie  consciente ( ? ) désincarnée. La mort physique de l’individu, la désintégration de ses atomes et l’oubli des existences précédentes, est nécessaire à son renouvellement, indispensable à l’intégration et à l'assimilation des leçons, retenues ou pas, des incarnations précédentes.

Est-ce un temps de non action, de non être, d’immobilité, de dissolution, ou de préparation à une nouvelle germination ?

 

Les sociétés humaines n’échappent pas à cette règle qui les transcende, l’Histoire nous enseigne la mort des civilisations et la naissance de nouvelles, sur les cendres de celles qui les ont précédées.

Les groupes humains, quelle que soit leur importance, grande ou petite, y sont également assujettis. Cela se constate dans de nombreux domaines : politique, philosophique, mystique, spirituel ou spiritualiste, …

Le domaine de la spiritualité druidique n’y échappe pas.

Nous-même, Clairière Uxellia, pour des raisons qui nous sont propres, avons trouvé un jour nécessaire de nous mettre en sommeil. Cela a généré de l’incompréhension, des questionnements, voire même quelques propos malveillants suite à l’apparent abandon de notre blog, pollué par une publicité intempestive. Il est toujours si facile de critiquer sans savoir …

 

C’était pour un temps indéterminé, voire même sans limitation particulière en terme de durée. Car il nous semblait avoir atteint notre but temporel, si minime soit-il à nos propres yeux, bien que tous ceux qui nous suivaient l’aient considéré tout autrement.

 

Au vu de ce que nous observons et entendons actuellement dans le monde, il nous semble devoir aborder un nouveau cycle d’existence. Curieusement, cela n’est pas ressenti comme étant de volonté délibérée. Disons simplement que nous nous y sentons menés, peut-être à cause des remous qui agitent notre société occidentale, peut-être à cause d’une prise de conscience qui tend à se généraliser – et là, nous ne sommes pas seuls à considérer qu’elle aura mis beaucoup de temps à se manifester !

Cette prise de conscience est-elle tardive, les temps à venir en seront témoins.

 

Le moment est donc venu de s’interroger non pas sur le rôle que peut bien avoir à jouer le Druide dans la société moderne occidentale (aucun à notre humble avis, au sens premier du terme), et d’une manière générale, ce que peuvent apporter les conceptions celto-druidiques en tant que philosophie, de science du vivant, de religion ou de simple pratique spirituelle. Cette interrogation concernerait plutôt en quoi l’agitation délétère du dehors peut nuire et altérer le feu du dedans. Et comment y remédier.

 

C’est une vieille question que le pseudo rôle du druidisant, rabâchée jusqu’à l’usure au point de faire figure de poncif ou de tarte à la crème, évoquée si souvent sans en approfondir tous les aspects depuis des décennies, que chacun devrait sortir de sa zone de confort plutôt que de tourner en rond dans des habitudes New Age héritées des années septante.

 

Errer sans buts ni fondements n’apporte rien, ni à soi-même ni aux autres.

Tenter de ressusciter un passé pour lequel on n’a que des bribes de souvenirs – et encore – ne peut que demeurer stérile, car la vibration des origines n’a plus guère d’écho dans les pierres de nos mégalithes.

Les feux de nos anciens temples sont éteints depuis si longtemps que leurs cendres ont même disparu, dispersées et emportées par le vent de l’oubli.

 

Nous n’invitons personne à nous suivre. Notre chemin est semé d’ornières et d’embûches, le travail est austère et n’incite pas à danser pieds nus le front ceint d’une couronne de fleurs ou à s’asseoir en rond autour d’un feu de camp en chantant We shall overcome ou Kumbaya my Lord !!!

 

A l’inverse, et selon notre point de vue, à nous enfants de Terre d’Armorique, il serait bien plus profitable de méditer, par exemple, sur les paroles du Bro gozh ma Zadoù ! Agir plutôt que se contenter de gémir avec des phrases creuses.

Vouloir, et pouvoir.

En est-il encore temps ? A chacun d’en prendre conscience et de se déterminer.

La Vérité n’est pas ailleurs, mais en soi : à chacun de trouver la bonne clef s’adaptant à la véritable serrure. Aimer, créer, apprendre, avec comme corollaire la nécessité d’enseigner à son tour.

 

« À chacun, l'âge venu, la découverte ou l'ignorance ». Tri Yann

 

Uxellia vit son propre renouvellement.

 

 Signature Arzh Gadarn BZH.jpg

 



31/12/2023
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