Clairière UXELLIA

NOTRE CLAIRIERE UXELLIA CELEBRERA AMBIUOLCAIA LE 24 FEVRIER 2024 è.v.

Le Dieu caché du Polythéisme

Le Dieu caché du Polythéisme

 

La crédibilité d'une religion tient dans sa vision cosmique. L'action des dieux et des déesses détermine chaque jour le fonctionnement harmonieux du cosmos, c'est-à-dire de l'univers considéré dans son ensemble. Le monde des divinités n'est pas un vis-à-vis extérieur situé en-dehors du monde, il traverse le monde en le structurant et en lui donnant un sens de l'intérieur.

 

Chaque civilisation a créé son panthéon, et dans ce panthéon polythéiste s'est élaborée l'idée d'un être suprême. Cet être suprême se manifeste par ses émanations dans la pluralité des divinités qui sont à l'intérieur du monde, tel un dieu "caché". Les dieux et déesses créés par les hommes ne sont que les émanations de l'être suprême.

 

Les hommes ont créé les dieux et les déesses dont ils avaient besoin  pour expliquer le cosmos et le fonctionnement de l'Univers. Les tribus celtes ont donné un nom aux forces de la Nature et aux passions de l'âme. Les divinités traduisent la peur et la vénération des forces de la Nature, ainsi que les espérances spirituelles des hommes. Les dieux et les déesses des Celtes étaient présents seulement lorsqu'on avait besoin d'eux.

 

À l'époque de la Contre Réforme qui se produisit au XVIème siècle au sein de l'église Catholique en réaction à la réforme protestante, la notion de polythéisme vient se substituer à celle d'idolâtrie, elle est plus neutre – ou tout au moins plus descriptive qu'appréciative.

 

Les religions païennes sont considérées comme des religions de mystères, connaissant déjà la vérité mais la maintenant celée sous le voile des mystères et ne pouvant la rendre accessible qu'à de rares initiés.

(Jean Assmann)

 

Un Dieu caché est retrouvé dans trois religions païennes. Dans la religion d'Amon en égypte, après la mort d'Akhenaton. Dans l'Hindouisme, en Inde. Et dans le Druidisme en Celtie, Paganisme européen qui donne la main à l'Inde hindoue.

 

Le Dieu "caché" de la religion d'Amon

 

Autour de 1374 av J-C, un jeune Pharaon, Amenhotep IV – ou Amenophis, forme hellénisée de son nom – monta sur le trône de l'égypte. Il entreprit d'imposer à son peuple égyptien une nouvelle religion, instituant le culte d'Aton, le dieu solaire. Il ne s'agissait pas seulement d'une adoration du soleil.

Il ne vénérait pas le soleil en tant qu'objet matériel mais en tant que symbole d'un être divin  dont l'énergie se manifestait par ses rayons. (Sigmund Freud, 1939)

 

Pendant la sixième année de son règne, le pharaon changea de nom, il prit celui d'Akhenaton, supprimant ainsi de son nom celui du dieu Amon. Son règne ne dura que dix-sept ans. Très tôt après sa mort survenue en 1358 av J-C, la nouvelle religion fut balayée. Les prêtres d'Amon rétablirent la situation antérieure.

 

La religion égyptienne ne se contenta pas de revenir au polythéisme traditionnel, elle essaya de trouver un moyen terme entre la nouvelle idée de l'unité de Dieu et la pluralité des dieux immanents au monde.

(Jean Assmann).

Lesquels dieux sont des noms, symboles, images, et manifestations de ce dieu caché.

 

Le Dieu "caché" de l'Hindouisme

 

La plupart des Hindous sont animés par une dévotion (bhakti) à la divinité de leur choix. Cette dévotion se manifeste partout, à la maison, au village, dans les temples ou les pèlerinages. La religion imprègne et unit toutes les actions et toutes les démarches de l'esprit.

 

Pour les Hindous, Dieu, unique et absolu, Réalité suprême, est partout. Il est inconnaissable, sans forme. Il est sans nom, cependant d'aucuns le nomment Le Brahman, c'est-à-dire la force immense, puissance sacrée, immatérielle.

 

On ne peut le connaître que dans ses manifestations. Il est vénéré sous la forme de ces manifestations – trente-trois millions de formes, c'est-à-dire une infinité – qui sont autant d'aspects divers de la même Réalité.

 

On distingue une Triade (trimurti) privilégiée, les trois formes divines majeures:

  • Brahma qui symbolise le principe de la création du monde;
  • Vishnou qui symbolise le principe de la conservation du monde;
  • Shiva qui est le principe de la destruction, sachant qu'il ne détruit que pour le reconstruire.

 

Sans distinction d'origine et de caste, et sans quitter le "monde", chaque Hindou peut, par l'adoration, qui est oubli de soi, "participer" à la divinité selon sa vocation et sa prédilection particulières. Chaque Hindou, à son niveau de conscience, est en recherche du Brahman, le Dieu "caché" derrière ses manifestations.

 

Le Dieu "caché" du Druidisme

 

Le "Dieu caché" se retrouve dans le Druidisme. Autrefois, au temps de la Gaule, et actuellement lors des cérémonies druidiques, solstices et équinoxes, le Collège Druidique des Gaules invoque les dieux et déesses de Celtie: Lug, Esus, Belen, Cernunnos, Korridwen, Birgit, … qui sont invoqués également lors des rituels de reconnaissance conjugale par exemple.

 

Les divinités celtiques ont eu peu de représentations figuratives au temps de l'indépendance de la Gaule; elles deviennent plus nombreuses à partir de l'occupation romaine. Ces divinités sont aujourd'hui seulement visibles dans les musées archéologiques et les expositions.

 

Vient immédiatement à l'esprit le Pilier des Nautes, dont les blocs calcaires cubiques sont conservés au musée de Cluny à Paris. La Hauteur restituée du pilier est d'environ 5,24 m. il est constitué de huit blocs superposés, dont six seulement ont été retrouvés. Sur les quatre faces de chaque bloc sont figurées des divinités gauloises et romaines, dont Cernunnos, Esus et Smertrius. Les blocs ont été découverts en Mars 1710 lors de travaux sous la partie centrale du chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

 

Les dieux et déesses de Celtie sont des manifestations directes du Dieu "caché" qui ne peut être représenté puisqu'il est incréé. Le nom sacré est inconnaissable, imprononçable. Au Collège Druidique des Gaules, nous parlons de l'Incréé.

Les noms invoqués lors des cérémonies sont ceux de dieux et de déesses de Celtie, émanation de cet Incréé.

 

L'Incréé druidique est semblable au Brahman hindou.

Les Druides et les Brahmanes sont des sacerdotes "païens".

 

/|\\Vosegus

Grand Druide du Collège Druidique des Gaules

 

 

 

 

 

 



26/04/2013
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