L’être vivant
Ar Gwyr:
L’être vivant
La vie est caractérisée par trois fonctions primordiales :
- La digestion (alimentation et élimination des déchets)
- La respiration
- La circulation
Avec en plus les systèmes nerveux et les réactions relationnelles chez les êtres supérieurs.
Ce constat reconnu et démontré par la recherche scientifique (qui ne fait finalement que redécouvrir petit à petit des notions et des connaissances qui étaient souvent déjà inscrites dans la symbolique et la mythologie de nos ancêtres il y a des milliers d’années) nous permet de réajuster nos conceptions de la vie elle-même.
1°) La Terre est un être vivant : son système circulatoire se compare aisément à celui de l’être humain. Le cycle de l’eau assure la circulation vasculaire de la Terre, l’océan (cœur terrestre) se contractant et se gonflant (flux des marées). En même temps, la Terre va absorber et fixer les rayons du soleil dans son atmosphère (son poumon), la Lune croissante et décroissante réglant l’inspir et l’expir du rayonnement solaire.
La digestion est quant à elle réalisée par l’ingestion des matières transformées (humus terrestre), par la séparation des substances récupérables et inutiles, et par la transformation de ces substances.
2°) L’infiniment petit étant comme l’infiniment grand, on sera stupéfait de constater que la vie se manifeste même dans les formes les plus insignifiantes en apparence. Il faut bien admettre que l’homme est trop habitué à voir la vie uniquement dans les êtres d’une certaine morphologie (proche de la sienne) et animée.
Ainsi, la plasmogénie a pu prouver par ses observations que les métaux, les minéraux, et les cristaux, avaient des réactions semblables à celles d’un être humain, car réunissant les trois fonctions vitales précitées : des rapprochements, des réactions, des hostilités, des copulations, sont observées au sein des diverses substances chimiques les constituant.
Voici donc que grains de sable, cailloux, et pierres, prennent vie …
Le physicien hindou Jagadis Clandra BOSE fut l’un des premiers à découvrir chez les végétaux en quatre fonctions vitales des êtres supérieurs, ainsi qu’une activité gestuelle remarquable jusqu’alors insoupçonnée, mis à part dans les mythes et dans les contes (lorsque l’Homme dialogue avec les éléments).
Un enregistrement photographique accéléré (vidéo) nous montre qu’une graine que l’on fait germer se déplace sur la terre avant de trouver le sillon à sa convenance dans lequel elle s’enracinera. La tige jaillit alors du sol et se dresse harmonieusement en déployant ses branches et ses feuilles qui s’ouvrent et se ferment périodiquement.
Expansion et contraction de la plante montrent le saisissant spectacle de la respiration végétale.
Les tissus vasculaires de la plante fonctionnent à la manière d’un cœur allongé, et quand on coupe une branche ou qu’on blesse la plante, on observe une accélération du pouls qui ne se stabilisera que lorsque la plante sera cicatrisée, comme pour un tissu animal ou humain. Certaines anecdotes relatent que parfois les bûcherons entendent gémir l’arbre qu’ils abattent. . .
L’influx nerveux des végétaux se ralentit au contact du froid, les narcotiques l’arrêtent temporairement, et les toxines l’abolissent.
Comme pour l’être humain, ce sont les stimuli du monde extérieur qui gèrent l’influx nerveux des plantes, celles-ci disposant d’un système sensitif aussi élaboré que l’homme avec ses peines et ses joies.
Nos rapports avec l’environnement et l’univers entier sont d’emblée plus solidaires qu’on ne l’a imaginé pendant longtemps. De la simple particule de matière de base jusqu’aux organismes vivants les plus sophistiqués, ce sont les mêmes lois qui régissent la vie, engendrant les mêmes fonctions, les mêmes réactions, et si l’on pousse un peu plus loin, les mêmes phénomènes relationnels et les mêmes pulsions de vie et de mort.
Le grand principe philosophique de l’Unité (faire UN avec et dans le TOUT) serait-il maintenant justifié par la science ?
Comment dès lors allons-nous envisager nos relations avec la Nature, avec le Cosmos ?
Il est à espérer que ces recherches nous pousseront à un peu plus de respect et d’amour pour tout ce qui vit. Peut-être même retrouverons-nous les portes du dialogue et de la communion avec la Nature, ainsi que l’harmonie avec l’Univers.
Une reconsidération de soi semble donc s’imposer . . .
Nous éprouverons peut-être aussi un nouveau sentiment vis-à-vis des cycles de vie et de mort : la vie s’annonce comme étant un éternel sacrifice qui permet un renouvellement constant, la vie naissant inlassablement de la mort.
Cette loi universelle s’exprime concrètement dans la chaîne alimentaire : tout être vivant se nourrit d’autres vies dans les différents règnes (minéral, végétal, animal).
La mort des uns permet la vie des autres dans un immense autosacrifice.
Pour chaque repas n’avons-nous pas enlevé la vie d’animaux et de végétaux ?
En abattant un arbre, ne tuons-nous pas un être de la Terre ?
Les idées exprimées plus haut forceraient presque certains à ne plus rien faire, de peur de blesser ou de détruire. Mais comment faire autrement ? N’est-ce pas impossible ?
On peut encore reporter ce principe dans le monde relationnel et social : la fin d’une mode ne permet-elle pas l’avènement d’une nouvelle ?
La chute d’un idéal religieux ou politique n’entraîne-t-il pas l’apparition d’un autre idéal ?
La mort de certains sentiments ne fera-t-elle pas place à d’autres sentiments ?
Les décès ne se compensent-ils pas par les naissances ?
Le perpétuel sacrifice est une loi inhérente à la vie.